69 % des aidants ignorent qu’ils sont aidants. Dans la grande majorité des cas, la question de cet engagement auprès d’un ou plusieurs proches ne se pose pas.
Aline, qui a été aidante de son mari pendant plusieurs années, a vu sa santé se dégrader à son tour.
Pour Émilie, psychologue et sophrologue, un des grands sujets des aidants est la culpabilité.
« Les proches aidants ont un niveau d’empathie très élevé. Mais cette force peut aussi être un facteur de risque. Les professionnels de santé qui souffrent d’épuisement émotionnel en savent quelque chose. Et les aidants sont très souvent des co-soignants, car ils gèrent le parcours de santé de leur proche de A à Z. »
Pour Émilie, il y a une grande vigilance à avoir lorsqu’une situation glisse doucement vers quelque chose de plus grave.
Il faut se rappeler constamment que toutes les tâches physiques et émotionnelles difficiles nécessitent du repos pour pouvoir les accomplir. Dans l’idéal, il est important d’organiser des moments où nous pouvons être seuls, sans avoir à donner de l’attention à quelqu’un d’autre.
Le plus dur étant souvent de s’autoriser à vivre ces instants, pourtant nécessaire pour la santé mentale. Les signes d’épuisement émotionnels sont nombreux : nervosité qui augmente, colère et pleurs plus fréquents que d’habitude, insomnies récurrentes, parfois même du mal à suivre une conversation.
Émilie conseille de se poser régulièrement la question suivante : « J’aide, mais qui m’aide ? »