La fracture du col du fémur

20 juin 2019

Le col du fémur est la partie supérieure du fémur qui est l’os de la cuisse. C’est à son niveau que le fémur s’emboite au niveau du bassin pour former l’articulation de la hanche.

A son niveau s’exercent des forces de pression très importantes puisque le bassin qui soutient la partie supérieure du corps repose sur le fémur droit et le fémur gauche  par l’intermédiaire du col fémoral droit et du col fémoral gauche.

En cas de fracture  du col fémoral le seul traitement est la chirurgie qui consiste à remplacer  la partie de l’os fracturé en posant une prothèse dite de hanche en titane donc très résistante.

Le diagnostic est facile à faire : radiographies standards après un examen du membre concerné qui dure moins de 5 minutes.


Cette fracture intervient sur un os fragilisé et déminéralisé avec l’âge.Elle provoque une douleur intense au niveau de l’aine, empêchant toute mobilisation, déplacement et marche.

La cause première est l’existence d’une ostéoporose qui était jusque-là ignorée par la personne âgée après l’âge d’environ  70 ans. Les cas de fractures sont essentiellement causées par une chute à l’extérieure comme à l’intérieur du domicile.

Les femmes sont quatre fois plus touchées que les hommes.

Le risque de fracture augmente avec l’âge.

Dans certains cas d’ostéoporose très importante et avancée, le col fémoral se fracture spontanément et entraine la chute avec la possibilité d’entrainer d’autres fractures aggravant la situation générale.

Cette fracture entraine dans un bon nombre de cas le début de la perte d’autonomie et une dépendance physique qui vont s’aggraver progressivement par le biais de la sédentarisation et grabatisation.

La grabatisation est le fait qu’une personne âgée ne parvenant plus à se déplacer, va donc rester au fauteuil toute la journée, voire pire, rester au lit une bonne partie de la journée. La perte d’appétit  va favoriser la dénutrition qui va être la source de complications générales : escarres, ulcères, infections et aggravation de pathologies déjà existantes.

15 à 20 % des 80 000 fractures du col du fémur par an décèdent dans l’année qui suit. Cela en fait un objectif prioritaire de santé publique.

La prévention est capitale et facile à organiser puisque reposant sur un changement  et une amélioration des habitudes de vie.Malheuresement, les proches ou les aidants peuvent se heurter à une opposition dans le changement de ces habitudes par les personnes fragiles et concernées.

 Pour prévenir et éviter la fracture du col du fémur et ses complications, il est important pour votre proche de :
- D’avoir un suivi médical régulier et bien corriger les éventuels troubles de la vue ;
- D’avoir une activité physique régulière ;
- D’avoir une alimentation équilibrée apportant vitamines et calcium ;
- D’éliminer les dangers potentiels au domicile  (sols glissants, etc…)  et d’adapter le logement si nécessaire ;
- D’adopter les matériels d’assistance appropriés si besoin (canne, déambulateur,…) ;

Ces quelques gestes permettent non seulement de prévenir les fractures du col du fémur, mais aussi d’améliorer la qualité de votre proche et d’éviter plus globalement un accident.