Questions aux professionnels

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Avertissement legal
  • Ma belle-mère a bénéficié du maintien à domicile pendant environ 13 ans. Récemment, elle est tombée, et est actuellement hospitalisée. Le médecin insiste sur la fragilité du maintien à domicile et le fait qu'elle peut s'y trouver en danger. Il souhaiterait un placement en maison de retraite. Cependant, les moyens de ma belle-mère ne le lui permettent pas, ni ceux de ses enfants. S'il y avait obligation alimentaire, étant donné que je suis marié (régime de la séparation de biens), est-ce que je serai concerné par cette obligation ? Et pour ne pas mettre la famille en danger sur le plan financier, existe- t-il d'autres possibilités qu'une maison de retraite ?

    Oui, vous êtes concerné par l'obligation alimentaire et le contrat de mariage n'y change rien. Il existe des aides à l'hébergement ; elles sont distribuées par le conseil général et le centre communal d'action sociale. Ces aides sont distribuées après mobilisation de l'obligation alimentaire, laquelle est fixée après estimation des besoins de la personne et des possibilités financières des obligés alimentaires. Des possibilités d'accueil familial, moins onéreuses que les maisons de retraite existent aussi. Renseignez vous aussi auprès du conseil général du département, du Centre d’action social (à la mairie) de la commune où réside votre belle-mère, du CLIC (Centre local d’informations et coordination) le plus proche.
  • Mon frère a été nommé administrateur légal sous contrôle judiciaire de ma mère hospitalisée en unité de soins longue durée (long séjour) et déclarée incapable. Pour subvenir aux dépenses de ce placement, il a obtenu du juge des tutelles le droit de vendre sa maison. Or, le montant de cette vente me semble bien inférieur au prix du marché et je soupçonne la présence d'un dessous-de-table au profit de mon frère. Je compte saisir le juge, conformément au code civil. Si un tel agissement est prouvé que risque mon frère et peut-on revenir sur la vente ?

    Le juge des tutelles n'autorise la vente d'une maison qu'au vu d'expertises (du notaire, d'agences immobilières, d'experts immobiliers inscrits auprès de la Cour d'Appel). Il y en a, normalement, plusieurs (au moins deux si ce n'est trois). Sa décision est donc motivée et quand la vente se réalise au prix jugé conforme aux intérêts du majeur, elle est parfaite. Si vous considérez que la décision judicaire est actuellement faussée par des expertises erronées, c'est à vous, de prévenir immédiatement le magistrat (nouvel article 499 qui permet à tout tiers de donner avis au juge des tutelles de tout acte ou omission du tuteur de nature à porter préjudice aux intérêts du majeur protégé), en lui joignant d'autres expertises qui assoient vos dires pour lui demander de rapporter son ordonnance. Vous devez le faire sans plus attendre et demander une audience au magistrat en LR avec AR en indiquant qu'il y a urgence. Il existe une deuxième question dans votre problématique. Le dessous-de-table que toucherait votre frère. S'il existe, et que vous en rapportez la preuve, l'affaire est grave. a) Sur le plan civil, il sera destitué de sa fonction de tuteur, et devra aussi rapporter la somme détournée plus des dommages-intérêts conséquents. b) Sur le plan pénal, il peut être condamné à de lourdes peines.
  • Mon père est décédé le 30 juin de cette année et ma mère me demande de participer à une réunion avec le notaire. Pourquoi cette réunion avec le notaire ? Mon père aurait de son vivant effacé les dettes d'une entreprise appartenant à ma soeur et à son concubin. Ils auraient donc vendu deux biens immobiliers pour compenser ces pertes. Mon père aurait été caution dans cette affaire. Suis-je en droit de demander la réintégration des sommes au moment de cette réunion chez le notaire ? Suis-je dans l'obligation de participer à cette réunion simultanément avec ma mère et ma soeur ?

    Vous devez vous rendre au rendez-vous chez le notaire, mais vous pouvez y venir, accompagné du conseil de votre choix, avocat ou et notaire, afin d'être éclairé sur ce qui y sera dit et ou décidé, pour que vos droits soient préservés et vos intérêts conservés. Si vous ne voulez pas vous y rendre car vous ne voulez pas rencontrer les autres membres de votre famille utérine, vous devez vous faire représenter par un avocat ou un notaire. Le défaut de votre présence ou de votre conseil aura des conséquences juridiques. Il est évident que l'exécution de la caution pour renflouer l'entreprise dont votre soeur était, pour partie propriétaire, doit être rapportée à la succession dans la limite de ce que votre père a fait. En effet, il faut commencer par liquider le régime matrimonial de vos parents pour déterminer l'importance de la succession.
  • Mes grands-parents n'ont aucun patrimoine, juste la retraite de mon grand-père. Celui-ci fait des crédits revolving un peu partout et personne ne se soucie de son endettement (surtout qu'ils ont une dette d'environ 46 OOO euros suite à un problème judiciaire lors de leurs activités comme commerçant). Le problème est qu'il a deux enfants : ma mère qui a une situation financière confortable et ma tante qui est insolvable. Si un jour, ils doivent aller en maison de retraite, aux vues des dettes, ils n'auront pas assez de revenus disponibles. Est-ce ma mère qui sera la seule obligée alimentaire ? Voire moi-même, seule petite fille solvable des quatre petits-enfants ? Comment peut-on se protéger à l'avance ?

    Je pense qu'il serait bon que vos grands-parents demandent à bénéficier d'un plan concernant leur surendettement qui peut aller jusqu'à la remise totale de leurs dettes (sous certaines conditions). Vos grands-parents peuvent aussi, en maison de retraite, demander à bénéficier d'une aide de l'Etat. Ont-ils l'A.P.A. (Aide personnalisée à l’autonomie) ? Le Fonds National de Solidarité, etc.? Si vos grands-parents demandent une obligation alimentaire, ils doivent la demander au Juge aux Affaires Familiales (JAF), en appelant en la cause leurs enfants et petits-enfants, qui seront entendus au préalable et qui expliqueront quel est, pour chacun, son budget. Le JAF rend sa décision en tenant compte des besoins des demandeurs, mais aussi des capacités financières exposées des défendeurs (avec preuves à l'appui).
  • Ma belle mère est actuellement en maison de retraite. Elle vient de vendre sa maison et, on me demande une obligation alimentaire. Est-ce normal ?

    Il est important que vous sachiez que seule une décision du magistrat peut vous obliger à verser une obligation alimentaire. Aussi, je ne comprends pas le "on". Est-ce la maison de retraite, les autres membres de la famille, un organisme? Par contre, il est vrai qu'en tant que « beau-enfant », sous certaines conditions, vous pouvez être appelé à verser une somme au titre de l'obligation alimentaire.
  • Ma mère de 81 ans, s'est cassé le col du fémur. A la sortie d'hôpital, j'ai préféré et elle aussi qu'elle vienne chez moi mais je travaille. Une aide à domicile est donc nécessaire pour s'occuper d'elle dans la journée, comme ce serait le cas si ma mère était chez elle. Mais vivant chez moi, ma mère peut-elle bénéficier d'une exonération des cotisations patronales ?

    La rémunération versée à une aide à domicile est exonérée de charges patronales de sécurité sociale lorsque l'employeur est âgé de 70 ans ou plus. L'exonération s’applique si l'aide à domicile est employée effectivement au service personnel de cette personne, à son domicile ou chez des membres de sa famille. L'exonération est applicable, par foyer, dans la limite d'un plafond déterminé de la façon suivante : l'employeur a opté pour le calcul des cotisations sur la base du salaire réel : l'exonération s'applique dans la limite de 65 fois la valeur horaire du SMIC en vigueur au 1er jour du mois considéré ; l'employeur a opté pour le calcul des cotisations sur la base forfaitaire du SMIC : l'exonération s'applique alors dans la limite de 65 heures par mois. La limite de ce plafond doit être appréciée mensuellement. Le bénéfice de cette exonération est automatique. Il n'est plus nécessaire d'effectuer une demande préalable à l'URSSAF. L'utilisation du chèque emploi service universel (CESU) permet également de bénéficier de cette mesure.
  • Ma belle-mère est en maison médicalisée. Elle a été hospitalisée trois semaines. Surprise ce soir en allant régler : on ne m'a rien réduit sur ma facture. Est-ce normal ?

    Il faut relire le contrat d'hébergement que vous (ou votre mère) avez signé lors de son entrée dans cet établissement. Les dispositions concernant la facturation durant les périodes d'hospitalisation doivent y être précisées. La DGCCRF (Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression de fraudes) doit être contactée en cas de clause abusive.
  • La procédure d'attribution de l'APA est-elle systématiquement respectée ou une allocation peut-elle être attribuée en urgence ?

    En cas d'urgence d'ordre médical ou social, le président du conseil général peut attribuer l'APA à titre provisoire, pour un montant forfaitaire, défini par département. Les droits sont ouverts à la date de notification d'attribution par le président du conseil général. L'examen par l'équipe médico-sociale du conseil général doit intervenir dans un délai de deux mois à compter de la date d'attribution de l'allocation.
  • Comment obtenir une aide ménagère?

    Vous devez adresser une demande au centre communal d'action sociale de votre domicile (CCAS) ou à votre caisse de retraite. Joignez à votre demande les pièces justificatives de vos ressources.
  • En 1996, ma tante, âgée de 78ans, souscrit une assurance vie. A cette date, sa situation familiale est la suivante : célibataire, sans enfant, un frère vivant et 5 neveux et nièces, enfants d'un 2ème frère décédé en 1987 (mon père). La clause bénéficiaire type, choisie par l'agent d'assurance, est celle-ci: "son conjoint, à défaut ses enfants nés ou à naître, à défaut ses frères et sœurs, à défaut ses ayants droits". Cette clause ne tenait aucun compte du fait que mon père, le 2ème frère était déjà mort depuis 9ans. Ses enfants auraient donc dû le représenter dans la clause. De plus, cette clause désignait implicitement mon père comme bénéficiaire alors qu'on savait pertinemment qu'il ne serait pas là au moment de l'exigibilité! Au décès de ma tante en 2002, l'assureur règle le contrat en faveur du seul frère vivant, lésant ainsi les 5 enfants du frère décédé en 1987. Y a-t-il eu faute ou négligence? Y a-t-il un recours sachant que la médiation a échoué.

    Votre tante conclut un contrat en 1996, alors que votre père est déjà mort (en 1987). La clause d'assurance-vie n'indique pas « ses frères ou sœurs, ou à défaut leurs ayants droits ». Ceci signifie que les frères et sœurs, seuls, sont bénéficiaires du contrat d'assurance-vie, mais non leurs enfants, car il n'existe pas de droit de représentation. A mon sens, je ne vois pas que l'assureur ait commis une quelque faute ou négligence dans l'exécution du contrat. Par contre, lors de la rédaction de la clause bénéficiaire, votre tante aurait dû être plus vigilante quand elle signe le contrat et indique ses bénéficiaires. Je ne vois qu'une action : demander l'annulation du contrat car votre tante n'avait plus ses facultés mentales mais, il faut au préalable des certificats médicaux l'attestant car la vieillesse n'est pas un argument.