Savoir prendre un peu de répit, sans culpabiliser

29 novembre 2022

Le rôle des aidants pour la cohésion sociale et le bon fonctionnement du système de santé est considérable. Une situation dans laquelle l’aidant ne peut plus accompagner son aidé pour cause de burn-out, d’accident ou de maladie peut occasionner des dépenses importantes. Double hospitalisation de l’aidant et de l’aidé, saturation des services, notamment des urgences, pression accrue sur les personnels hospitaliers… Les impacts sont nombreux. Cependant, il est possible d’éviter ces moments de rupture en ayant une politique de soutien aux aidants adaptée, dans laquelle on favorise le répit, dans laquelle on fait de la prévention.

Solutions de répit

Les aidants ont besoin de répit. Qu’il s’agisse de parents d’un enfant handicapé, d’une épouse qui s’occupe de son mari atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une fille qui prend soin de ses parents dépendants, il n’est pas possible de tenir la cadence sans avoir des pauses, même brèves, pour vivre sa propre vie. Le sujet du répit a été mis sur la table dans le cadre de la stratégie nationale « Agir pour les aidants » et différentes initiatives ont été lancées, adaptées aux situations des uns et des autres. Si l’aidant a besoin de relai et de soutien à domicile, il y a la suppléance à domicile (ou relayage ou temps libéré), le forfait temps libre et le répit parental. S’il a besoin de relai et de soutien la nuit, il y a la garde itinérante, les soins à domicile la nuit et l’accueil de nuit. Enfin, pour le relai et le soutien à l’extérieur du domicile, il y a l’accueil familial, l’accueil de jour, l’hébergement temporaire, la maison de répit, l’équipe mobile de répit ou encore la halte-répit. A noter que le guide Besoin de répit – 17 fiches-repère pour les aidants permet de revenir en détail sur ces solutions.

Ne pas culpabiliser

Enfin, être en bonne santé, en bonne forme, est impératif pour pouvoir aider son proche dans la durée. Cela implique parfois de devoir lui dire non, mais sans culpabiliser. Dire non pour se rendre à un rendez-vous médical ou aller s’aérer quelques heures par exemple. De plus, s’occuper d’un proche ne veut pas dire répondre à toutes ses attentes. Même si c’est un peu douloureux, un peu stressant, poser des limites peut se révéler salvateur pour la suite. Et pas question de se sentir particulièrement coupable. En effet, il est toujours utile d’établir un cadre clair pour que la relation entre l’aidé et l’aidant demeure la plus apaisée possible.