Questions aux professionnels

Financement
(180 éléments)
Avertissement legal
  • L'allocation personnalisée d'autonomie peut-elle se cumuler avec une autre allocation ?

    L'APA peut se cumuler avec les aides facultatives des organismes de sécurité sociale, de conseils généraux et communes, sous réserve de délibération contraire de leurs instances de décision. L'APA ne peut se cumuler avec : - la majoration pour aide constante d'une tierce personne versée aux titulaires d'une pension d'invalidité, - l'allocation compensatrice pour tierce personne (ACTP), - l'allocation représentative des services ménagers et les aides en nature du conseil général versées sous forme d'heures d'aide ménagère.
  • Ma grand-mère est morte depuis 3 ans dans une maison de retraite dans laquelle ma mère l'avait placée. Ma mère m'a avoué récemment que la maison de retraite la poursuit car elle n'a jamais payé les sommes dues (d'après elle environ plus de trois ans de mensualités et un montant de plus de 50 000 € !!!). Or, je sais parfaitement d'une part, que ma mère percevait la retraite de ma grand-mère et d'autre part, qu'elle a reçu un héritage de plus du triple de cette somme. Au lieu de rembourser la maison de retraite, elle a dilapidé cet argent. En tant que petite-fille de ma grand mère décédée, et compte tenu des éléments que je viens d'indiquer, puis-je être poursuivie sachant que l'argent était disponible mais a été dilapidé ?

    Vous ne pouvez pas être tenue pour responsable des dettes de votre mère, et en aucun cas la maison de retraite ne peut vous inquiéter. Ceci est un point acquis. En revanche, si votre mère dilapide toujours ultérieurement ses biens, elle peut se trouver à un moment ou un autre "dans le besoin", c'est- à-dire mise dans l'impossibilité par elle-même de pouvoir subvenir à ses propres besoins. Dans ce cas, la possibilité existe qu'elle vous demande de lui verser une pension alimentaire au titre de l'obligation alimentaire. Si vous considérez que cette hypothèse est envisageable, il serait souhaitable de faire une requête au juge des tutelles (tribunal d'instance) du lieu de son domicile (y joindre un certificat médical indiquant une altération des facultés mentales émanant d'un médecin inscrit sur la liste), en lui expliquant les actions de votre mère et en demandant une curatelle. Vous pouvez demander aussi à être la curatrice pour ainsi, contrôler le patrimoine et les ressources de votre mère. Parfois, pour que l'action judiciaire aboutisse, il est souhaitable d'en parler avec la personne concernée et les autres membres de la famille (en particulier si vous avez des frères et sœurs) avant de lancer la procédure.
  • La situation de la santé de mon père (malade Alzeimer) va nécessiter une admission en soins longue durée. La retraite de celui-ci et celle de ma mère s'élève au total à 2000 euros par mois alors que les frais de la maison où il va séjourner seront de 2800 euros par mois. Ma mère me propose de me faire une donation de leur capital. Puis-je ensuite le leur reverser sous forme de pension alimentaire afin d'avoir une déduction fiscale et à quelle hauteur ?

    Votre projet est tout à fait licite mais il faut savoir que l'obligation alimentaire est fiscalement déductible sous la condition d'avoir été condamné à la verser par une décision du tribunal, qui pourrait démonter aussi ce projet. Une autre hypothèse est possible : un versement volontaire qui est alors déductible à hauteur d'environ 4.400 euros annuels.
  • Ma belle-mère a bénéficié du maintien à domicile pendant environ 13 ans. Récemment, elle est tombée, et est actuellement hospitalisée. Le médecin insiste sur la fragilité du maintien à domicile et le fait qu'elle peut s'y trouver en danger. Il souhaiterait un placement en maison de retraite. Cependant, les moyens de ma belle-mère ne le lui permettent pas, ni ceux de ses enfants. S'il y avait obligation alimentaire, étant donné que je suis marié (régime de la séparation de biens), est-ce que je serai concerné par cette obligation ? Et pour ne pas mettre la famille en danger sur le plan financier, existe- t-il d'autres possibilités qu'une maison de retraite ?

    Oui, vous êtes concerné par l'obligation alimentaire et le contrat de mariage n'y change rien. Il existe des aides à l'hébergement ; elles sont distribuées par le conseil général et le centre communal d'action sociale. Ces aides sont distribuées après mobilisation de l'obligation alimentaire, laquelle est fixée après estimation des besoins de la personne et des possibilités financières des obligés alimentaires. Des possibilités d'accueil familial, moins onéreuses que les maisons de retraite existent aussi. Renseignez vous aussi auprès du conseil général du département, du Centre d’action social (à la mairie) de la commune où réside votre belle-mère, du CLIC (Centre local d’informations et coordination) le plus proche.
  • Ma grand-mère retire mon grand-père, atteint de la maladie d'Alzheimer et invalide, de l'hôpital local où il résidait pour s'en occuper elle-même. Elle a vendu sa maison dans la Nièvre pour partir vivre dans le Sud près de ma tante qui l'aidera à s'occuper de mon grand-père. Elle loue une petite maison là-bas grâce à l'argent de la vente de sa maison. Elle va bientôt partir. Le problème concerne le transport de mon grand-père de l'hôpital local dans la Nièvre à leur nouveau domicile dans le Gard. Elle est obligée de faire appel à une ambulance. Les frais sont énormes (environ 2200 €). N'y a-t-il aucune aide prévue pour elle ? L'hôpital lui dit que rien ne sera pris en charge, car c'est elle qui retire mon grand-père de l'hôpital volontairement ; seulement elle ne pourra pas payer.

    Il n’existe pas d'aide spécifique Sécurité Sociale pour les transports en ambulance quand l'assuré décide un transfert d'un hôpital vers un lieu éloigné de son domicile. Les transports en ambulance ou VSL (véhicule sanitaire léger) pour convenance personnelle sont exclus de la prise en charge de l'hôpital et de celle de l'assurance maladie. En revanche, via l’Assistante du service social de l’hôpital, rapprochez vous de la SNCF pour un éventuel transfert en train couchettes avec accompagnateur (ce dernier pouvant être votre grand mère mais cela n'est pas obligatoire). Il suffit que le médecin de l'hôpital fasse une entente préalable de transport "train avec accompagnateur" (formulaire-type) + 2 bons de transports ambulance. Le médecin-conseil de la Sécurité Sociale refuse rarement une telle demande surtout si elle est étayée par une brève lettre explicative sur l'état de santé du patient et sur la nécessité pour celui-ci de vivre près de sa femme dans le Sud de la France.
  • Ma mère, 83 ans, est en perte d'autonomie. Elle fait des chutes à répétitions et souffre d'un déséquilibre à la marche dû à un adénome de l'hypophyse. Elle ne peut plus sortir sans être accompagnée. Ma mère me dit qu'elle ne peut obtenir une aide à domicile, étant pénalisée par le fait qu'elle est propriétaire de son appartement. Son revenu mensuel est de 1000 euros. Je vis à l'étranger et il m'est difficile de contacter des organismes français.

    L'argument de votre mère est pour le moins étrange. Le fait d'être propriétaire ou locataire n'entre, généralement pas en ligne de compte pour obtenir l'aide d'une aide à domicile. Peut-être n'a t elle pas envie elle-même qu'une "étrangère" vienne à son domicile. Sinon, ses revenus la mettent en position de demander l'allocation personnalisée d'autonomie, dont le montant dépend de son degré de « dépendance ». Le dossier est à retirer au centre communal d'action sociale, au CLIC (Centre local d’information et coordination). Une évaluation de ses besoins sera faite par une commission avant l'attribution éventuelle du plan d’aides (pour rester à domicile et/ou envisager d’autres lieux de vie).
  • A quel âge peut-on bénéficier d'une aide ménagère ?

    Il est possible de bénéficier d’une aide ménagère : - si vous êtes âgé d'au moins 65 ans (60 ans en cas d'inaptitude au travail), - si vous avez besoin d'une aide matérielle en raison de votre état de santé pour accomplir les travaux domestiques de première nécessité pour vous permettre de rester à votre domicile ou dans un foyer logement, - si vous ne disposez pas déjà de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
  • J'ai lu sur un site l'information suivante : "Lorsque la clause bénéficiaire porte simplement la mention « au bénéfice de mes héritiers », ces derniers ont droit aux prestations garanties à proportion de leurs parts héréditaires et conservent ce droit, même s'ils renoncent à la succession." Or, dernièrement j'ai bénéficié (hors succession) avec six autres membres de ma famille, après le décès de mon oncle, de deux assurances vie : l'une souscrite auprès de Groupama et l'autre auprès du Crédit Agricole. Dans le premier cas, Groupama a partagé de façon égalitaire le montant de l'assurance entre les héritiers, alors que dans le deuxième cas, le Crédit Agricole a réparti le montant proportionnellement aux parts de succession. Dans les deux cas, les clauses bénéficiaires "à mes héritiers" sont identiques. Chaque compagnie prétend avoir raison dans sa répartition! Pourquoi ces différences d'interprétation? Quel est le texte de loi qui stipule cette répartition? Existe-t-il différentes interprétations possibles?

    Votre question est intéressante car c'est la première fois que je la vois être posée. Dans mes livres de droit, je n'ai rien trouvé, car naturellement la répartition se fait par parts égales. Cette répartition du Crédit Agricole m'étonne, mais c'est une banque et non pas un assureur. Peut-être est-ce là que se trouve l'erreur. Il me semble qu'une action peut être intentée à son encontre à la condition que tous les bénéficiaires soient d'accord. En effet, si un des bénéficiaires, qui par cette clef de répartition (par ex.), touche la 1/2 de l'assurance-vie et ne vous soutient pas, la Banque aura beau jeu de veiller à maintenir une tension entre les différents bénéficiaires, en sorte que le procès durera longtemps et puisse par ses coûts absorber la totalité de l'assurance perçue. Vous pouvez aussi décider de prendre le conseil d'un avocat spécialisé dans cette délicate matière avant de prendre une décision définitive.
  • Mes parents âgés, dépendants et démunis, ont besoin de l'aide financière de leurs 6 enfants. Deux d'entre eux refusent de se soumettre à l'obligation alimentaire et mes parents répugnent à entamer une procédure judiciaire. Puis-je, en tant que fille aînée, initier cette procédure auprès du TGI ? Si oui, auprès de qui, sachant que l'une vit à Grasse (06), et l'autre près de Beauvais(60) ?

    Si vos parents âgés ne sont ni sous tutelle ni sous curatelle, ce sont eux et eux seuls qui peuvent intenter une action devant le TGI du lieu de leur domicile pour y attraire leurs six enfants. Le juge aux affaires familiales statuera, en fonction des besoins de vos parents d'une part et des possibilités financières de chaque enfant, d’autre part. Sachez, aussi, que l'obligation alimentaire s'étend au conjoint des enfants -non divorcé - et aux petits-enfants. Vous-même, à moins d'avoir reçu un mandat de vos parents, ne pouvez pas consulter un avocat pour qu'il intente pareille procédure, ou ne pouvez le faire, à leur place directement, sans ministère d'avocat (la procédure peut se faire sans la présence de l'avocat). Si vos parents sont placés sous une mesure de protection, l'action leur appartient encore -exclusivement sous curatelle-, mais le protecteur peut demander au magistrat l'autorisation de l'intenter dans certaines conditions.
  • Ma belle-mère, qui emploie une auxiliaire de vie par l'intermédiaire d'une association, doit être hospitalisée 8 à 10 jours. Est-il possible de suspendre le contrat ou doit-on effectuer un licenciement pour ne pas avoir à payer alors que l'auxiliaire n'aura pas de travail et ne se déplacera plus chez ma belle-mère ?

    Il faut analyser votre relation contractuelle avec l’aide à domicile. Etes-vous l’employeur direct ? L’association est-elle mandataire ? Le service est-il prestataire ? Dans les deux premier cas, vous êtes employeur et devez suspendre le contrat et gérer toutes les conséquences administratives et financières (accompagné ou non du service mandataire). Pour les services prestataires, vous n’êtes pas l’employeur. Selon le contrat négocié, vous devez les informer de cette suspension, voire régler d’éventuels dépassements… Se renseigner auprès des CLIC (Centre local d’information et de coordination) sur ces questions de choix de services à domicile.